Le GTD agit dans le cadre de la Convention des Nations-Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CNULCD), seul instrument mis en place pour aborder la question de la désertification. La CNULCD est une Convention issue du Sommet de la Terre de Rio de 1992, au même titre que celles de la "Biodiversité" et du "Changement climatique". Elle est aujourd’hui ratifiée par 195 pays mais n’a jusqu’ici réussie à mobiliser que faiblement les gouvernements et l’opinion publique, à la différence des deux autres Conventions "Biodiversité" et "Changement climatique", pourtant intimement liées.
En ce sens, le GTD se donne pour mission :
Le GTD élabore et défend les positions de la société civile auprès des décideurs, assure le suivi et contribue aux réflexions et aux négociations en France et à l’international sur le thème de la lutte contre la désertification. Il milite activement pour que la société civile soit présente dans le cadre de ces différentes institutions.
Tant sur le plan du suivi institutionnel que pour le lien avec la société civile, le GTD est le porte parole des acteurs de la société civile française sur la scène internationale. Ses actions :
Toutes ces actions ont notamment permis l'existence d'un panel de 5 représentants des Organisation de la Société Civile à la CNULCD et d’un Représentant à l'Interface Science Politique.
Le GTD agit aux côtés du ReSaD (Réseau Sahel Désertification) et de Drynet (Réseau intercontinental de lutte contre la dégradation des terres). La collaboration avec ces réseaux contribue à renforcer le poids de la société civile lors des actions de plaidoyer.
Dans le cadre de l’adoption des Objectifs du développement durable (ODD), la Neutralité en termes de Dégradation des Terres (NDT ou LDN pour Land Degradation Neutrality) a été identifiée comme l’un des buts à atteindre en 2030 (objectif 15.3). L’objectif du LDN est de :
Dans ce cadre, le GTD a réalisé un certain nombre de travaux visant tout d’abord à mieux comprendre ce concept et à apporter un regard critique sur ses options de mise en œuvre. Différents papiers ont été produits (note de synthèse et document de position) et un chantier thématique est actuellement en cours pour examiner les possibilités de contribution des projets des ONG à l’objectif de LDN. D'autres documents sont disponibles sur notre centre de ressources pour mieux comprendre ce concept à sa mise œuvre.
Accéder aux publications du centre de ressources.
L’objectif de LDN entre pleinement dans le mandat de la CNULCD, mais il est aussi perçu comme un moyen de contribuer à renforcer les synergies avec les deux autres Conventions de Rio (Biodiversité et Changement climatique). Enrayer et inverser la tendance à la dégradation pourrait accroître la biodiversité et les services écosystémiques rendus, renforcer la sécurité alimentaire, hydrique et énergétique et augmenter la résilience des ressources terrestres et des populations face au changement climatique.
La désertification contribue au réchauffement climatique en diminuant la capacité de séquestration du carbone des sols et de la végétation. Les phénomènes propres à la désertification, comme l’érosion des sols et la perte de biodiversité, libèrent environ 300 millions de tonnes de carbone dans l’atmosphère chaque année dans les zones sèches, soit une quantité non négligeable.
La mise en œuvre de systèmes d’exploitation résilients, via les pratiques de GDT, permet d’assurer une production et la sécurité des populations malgré les nouvelles contraintes climatiques, et contribue donc à l’adaptation de ces populations vulnérables. La diversité de ces pratiques, à travers l’agropastoralisme et l’agroécologie, basées sur des savoirs paysans, représentent un potentiel non négligeable pour l’avenir des populations dans les zones arides.
Synthèse du Projet Pamoc : Des innovations agroécologiques dans un contexte climatique changeant en Afrique
Dans ce cadre, le GTD contribue régulièrement aux discussions sur cette connexion entre désertification et changement climatique, que ce soit à travers la contribution à Désertif'actions 2017, la participation aux Conférence des Parties des Conventions de l'ONU pour porter la question des terres dans les négociations ou à travers la contribution de certains de ses membres à la Commission Climat Développement de Coordination Sud.
Selon les prévisions les plus récentes du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le changement climatique impactera dans les années à venir plus lourdement les zones sèches, en particulier du fait de la raréfaction des ressources en eau et de l’augmentation de la fréquence des aléas climatiques, tels que les sécheresses ou les inondations. La production agricole de certaines zones d’Afrique serait même menacée d’une réduction drastique, de l’ordre de 50%.