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Rencontre avec l’Interface Science-Politique (SPI) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification à Montpellier

La réunion des experts de l’Interface Science-Politique (SPI) à Agropolis International à Montpellier 

Du 11 au 15 septembre 2023, les experts de l’Interface Science-Politique (SPI) de la CNULCD, se sont réuni à Montpellier dans le cadre d’un atelier de travail pour préparer les avis scientifiques qui nourriront les recommandations politiques lors de la prochaine Conférence des Parties (« COP ») de 2024.

Cet atelier aura été une opportunité pour les organisations de la société civile (OSC) de débattre et d’échanger avec les membres du SPI sur les travaux en cours concernant les systèmes d’utilisation durable des terres, les tempêtes de sables et de poussières et l’aridité.

Organisée par le Comité Scientifique Français de la Désertification (CSFD), cette rencontre a poursuivi 3 objectifs :

  • Echanger à partir d’exemples concrets des travaux du SPI, sur l’importance du dialogue Science-Politique-Société ;
  • Associer les divers acteurs du développement aux travaux inscrits dans le programme (2022-2024) du SPI, pour préparer la prochaine Conférence des Parties (COP) de la CNULCD en 2024 ;
  • Renforcer la place des terres dans l’agenda du développement durable en construisant une stratégie d’action multi-acteurs.

Plusieurs éléments sont ressortis des sessions de dialogue ouvert entre les membres du SPI et les organisations de la société civile : 

  • Il est important de renforcer la collaboration multi-acteurs pour traiter les enjeux liés à la lutte contre la désertification et les sécheresses ;
  • Un plaidoyer commun entre les 3 Conventions de Rio doit être réalisé pour appuyer l’importance de la santé des sols dans l’adaptation aux changements climatiques, préservation de la biodiversité et lutte contre la désertification et les effets de la sécheresse ;
  • Un renforcement des systèmes de suivi sur la santé des sols à partir des données spatiales doit être mis en place.

 À suivre : un dossier thématique sera bientôt produit par le CSFD sur les sujets du programme de travail (2022-2024) du SPI.

 

-> Retrouvez ici le discours de M. Patrice Burger, Président du Centre d’Actions et de Réalisations Internationales (CARI), prononcé lors d’une session de dialogue ouvert entre Science-Politique et Société.

 

Focus sur l’Interface Science-Politique (SPI) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CNULCD)

 

L'Interface Science-Politique (SPI) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CNULCD) a été créée en 2013 lors de la COP11 pour promouvoir le dialogue entre les scientifiques et les décideurs politiques sur la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse.Le SPI travaille pour fournir des informations, des connaissances et des conseils scientifiquement établis et politiquement pertinents pour élaborer des politiques et des mesures qui assurent l'entretien et la mise en valeur des terres et des ressources naturelles. Il identifie les besoins de connaissances, sélectionne les moyens pour acquérir ces connaissances et les traduit auprès des décideurs politiques. 

Les membres du SPI ont été renouvelé en 2017 lors de la COP13 et un nouveau renouvellement aura lieu en 2024 lors de la COP16.

Le SPI est composé de :

  • 10 scientifiques indépendants sélectionnés au niveau international
  • 5 scientifiques indépendants nommés au niveau régional
  • 5 membres élus du Bureau du CST (décideurs politiques à vocation scientifique)
  • 5 représentants des organisations d'observateurs : UICN, ONU Environnement, FAO, OMM et les OSC représentatives.

 

Cette composition a pour objectif de fournir une vision scientifique indépendante de l’ensemble des disciplines pertinentes de la Convention, qui prend en compte les enjeux à une échelle régionale et internationale et les considération politiques.

Le programme de travail du SPI est fixé par le Comité de la science et de la technologie (CST) de la CNULCD, un organe subsidiaire de la Conférence des Parties (COP) qui a pour but de fournir des informations et des conseils sur les questions scientifiques et technologiques liées à la lutte contre la désertification et à l'atténuation des effets de la sécheresse. Il est multidisciplinaire, ouvert à la participation de toutes les parties prenantes de la Convention et il se compose de représentants des gouvernements des États parties qui souhaitent y prendre part. Le travail du SPI vient nourrir les recommandations du CST énoncées lors des COP.   

Les thèmes principaux de ce programme pour la période 2022-2024 sont :

  • Les systèmes d’utilisation durable des terres
  • Tempête de sables et de poussières
  • Aridité

En savoir plus :

https://www.unccd.int/sites/default/files/2022-07/SPI%20Work%20programme%202022-2024.pdf

 

 

L’élection du nouvel observateur – nouvelle observatrice pour les OSC au SPI

L’observateur – observatrice pour les OSC a pour mission de suivre les réunions et travaux du SPI pour informer régulièrement les organisations de la société civile accréditée à la CNULCD, mais aussi de faciliter la consultation des OSC sur les sujets de travail du SPI.

En septembre a eu lieu l’élection de la nouvelle observatrice. C’est Manon Albagnac, chargée de projet Sahel au CARI qui a été élue au poste d’observatrice suppléante pour les OSC au sein du SPI. Jusqu’à la COP16 de la CNULCD, elle assistera l’observatrice actuelle, Mme Jiajia Luo (China Green Foundation), puis elle prendra le rôle d’observatrice principale pour les OSC pour le biennium 2024-2026.

À propos du cadre de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification

 

Depuis son adoption en juin 1994, la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CNULCD) offre un cadre international qui permet de traiter des enjeux liés aux terres en zones sèches*. Au sein de ce cadre, les organisations de la société civile ont fait reconnaître leur place essentielle d’observateur des négociations. Leur contribution collective, a permis d’y faire émerger de nouveaux sujets de discussions entre les décideurs internationaux, comme récemment la prise en compte des droits fonciers dans la lutte contre la désertification.

Le cadre stratégique 2018-2030 de la CNULCD représente l’engagement le plus complet visant à atteindre la neutralité de la dégradation des terres (NDT)** afin de (i) restaurer la productivité des vastes étendues de terres dégradées, (ii) améliorer les moyens de subsistance des populations et (iii) réduire les impacts environnementaux, sociaux et économiques de la sécheresse.

Pour ce mandat 2018-2030 la Convention poursuit 5 objectifs stratégiques :

  • Objectif stratégique 1 : Améliorer l’état des écosystèmes touchés, lutter contre la désertification et la dégradation des terres, promouvoir la gestion durable des terres et favoriser la neutralité en matière de dégradation des terres.
  • Objectif stratégique 2 : Améliorer les conditions de vie des populations touchées.
  • Objectif stratégique 3 : Atténuer les effets de la sécheresse, s’y adapter et les gérer, afin de renforcer la résilience des populations et des écosystèmes vulnérables.
  • Objectif stratégique 4 : Faire en sorte qu’une mise en œuvre efficace de la Convention procure des avantages pour l’environnement à l’échelle mondiale.
  • Objectif stratégique 5 : Mobiliser des ressources financières et non financières additionnelles et importantes en faveur de la mise en œuvre de la Convention par l’instauration de partenariats mondiaux et nationaux efficaces.

 

*Les zones sèches représentent les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches dont l’indice d’humidité, représentant le rapport entre la moyenne des précipitations annuelles et l’évapotranspiration potentielle, se situe entre 0.05et 0.65. https://www.unccd.int/sites/default/files/documents/2017-09/GLO_Full_Report_low_res_French_0.pdf

**La Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification définit la Neutralité en matière de Dégradation des Terres (NDT) comme : « un état où la quantité et la qualité des ressources terrestres nécessaires au soutien des fonctions et services écosystémiques et au renforcement de la sécurité alimentaire restent stables ou augmentent au sein d’un écosystème et d’échelles spatio-temporelles spécifiques. » 

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