Malgré la multiplication des initiatives locales en agroécologie, force est de reconnaître que celles-ci ne sont pas reprises à une plus large échelle par les décideurs. Suite à ce constat, le CARI initie le projet AVACLIM afin de déployer plus largement les pratiques d’une agriculture durable en zone sèche.
Le projet obtient le soutien du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) dès 2015, puis celui du Global Environment Facility (GEF) en 2018, lui permettant de voir le jour.
Comme son nom l’indique, AVACLIM, “Agro-ecology, ensuring food security and sustainable livelihoods while mitigating climate change and restoring land in dryland regions”, a pour objectif d’amener divers acteurs (praticiens, scientifiques, décideurs et grand public) à diffuser les pratiques agroécologiques dans les zones arides, afin d’y assurer la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance durables.
En effet, l’agroécologie semble particulièrement pertinente en zone aride : elle permet un maintien de la biodiversité, une restauration des terres ainsi qu’une atténuation et une adaptation au changement climatique dans ces régions qui sont généralement pauvres, où les contraintes physiques sont importantes et qui sont particulièrement menacées par le réchauffement climatique et l’insécurité alimentaire.
Afin que cela ne constitue pas un énième projet ponctuel et local, les barrières au déploiement de ces initiatives ont été identifiées et ont servi de base à la conception de AVACLIM, qui se structure autour de 4 composantes :
Sept pays du Sud de différentes régions du monde sont directement impliqués dans le projet via une association sur le terrain : Afrique du Sud (EMG), Maroc (Agrisud International), Burkina Faso (ARFA), Brésil (Caatinga), Sénégal (ENDA PRONAT), Ethiopie(ISD), Inde (GBS).
Par ailleurs, le consortium scientifique français coordonné par l’IRD travaillera en étroite collaboration avec les scientifiques de ces pays.
Ce projet entend dépasser les barrières linguistiques entre communautés anglophones et francophones ainsi que les barrières entre la communauté scientifique et la société civile et la segmentation entre les différentes initiatives existantes.
Les responsables de ces quatre composantes (échange d’expérience par EMG, évaluation scientifique par IRD, plaidoyer par Both ENDS et communication par le CARI), ainsi que le FFEM et la FAO (agence de mise en oeuvre pour le GEF) se sont rencontrés à Montpellier début juillet pour s’entendre sur une vision commune et sur les différents aspects liés à sa préparation et à sa réalisation. Cette première étape dans la phase préparatoire de ce projet annonce une collaboration fructueuse entre ses partenaires.
Les participants à cet atelier étaient les suivants (de gauche à droite sur la photo) : Patrice Burger (Président du CARI), Tiphaine Chevalier (IRD), Nathalie van Haren (Both ENDS), Noel Oettle (EMG), Rémi Cluset (FAO), Adeline Derkimba (CARI), Jean-Luc Chotte (IRD), Margaux Daniels (CARI), Aurélie Ahmin-Richard (FFEM) et Maude Veyret-Picot (FAO).